Nous avons eu la chance de rencontrer Laura Phily-Guyamier, Championne de France de figures 2021 et récemment double médaillée de bronze lors des Championnats Européens d'Agrinio !
Bonjour Laura, est-ce que tu peux te présenter ?
Bonjour, je m'appelle Laura, j'ai 27 ans, je pratique le ski nautique
depuis que j'ai 6 ans. Je suis en équipe de France
depuis mes 11 ans en 2006, et maintenant, je me suis spécialisée dans la discipline des figures.
Je suis toujours en équipe de France, je continue les championnats. Cette année, on est d'ailleurs en pleine préparation des
championnats du monde.
championnats du monde.
Peux-tu nous parler de ton palmarès ?
Lorsque j'étais petite, je faisais du ski nautique à Niort. J'ai été repéré par Raoul Gabriel (gérant d'une école de ski nautique sur le bassin d'Arcachon) en gagnant un stage avec lui qui c'est très bien passé à l'âge de 8-9 ans. C'est comme ça qu'il est devenu mon entraîneur. De la 4ème à la 3ème, je suis partie en sport-étude. Par la suite, j'ai changé pour faire un petit peu de surf tout en continuant le ski nautique puis j'ai fini ma terminale dans un autre lycée à Cognac en sport-étude ski-nautique à nouveau avec Denis Garcia.
J'ai été 20 fois championne de France, 14 fois médaillée aux championnats d'Europe dont 4 fois médaillée d'Or. Actuellement, je suis classée 7e à la ranking mondiale et 2e en Europe.
En quoi consistent les figures ?
Ce sont 2 parcours de 20 secondes à réaliser,en enchaînant des figures.
Pour le premier parcours, on doit skier sur un pied en ayant le deuxième attaché à la corde et pour le deuxième parcours, on tient la corde plus précisément le "palonier" dans les mains. C'est pendant ce parcours où l'on fait tous les sauts périlleux.
Qu'est-ce qui t'as poussé à faire du ski nautique ?
C'est arrivé complètement par hasard suite à mon déménagement à Niort. Il y avait une journée porte ouverte où l'on pouvait essayer le ski nautique et je n'ai plus jamais arrêté.
Quels sont tes objectifs ?
Cette année mon objectif, c'est d'avoir un titre aux Championnats d'Europe en Grèce et un podium aux Championnats du Monde en Floride qui auront lieu du 11 au 17 octobre. Du moins je vise le top 5.
Tu as d'autres passsions à côté du ski nautique ?
Je fais d'autres sports à côté : du cheval, du ski alpin, du kitesurf, de la gym aussi. Je fais des compétitions en amateur, mais c'est surtout pour le plaisir.
Quels seraient tes conseils pour des personnes qui souhaiteraient rider à haut niveau ?
De croire en eux et de s'entraîner, car avec le travail, on peut tout réussir. Il suffit d'être persévérant.
Est-ce que ce n'est pas trop compliqué d'être rideuse professionnelle aujourd'hui ?
Oui, c'est compliqué d'en vivre, moi, j'ai de la chance d'avoir un sponsor, les "Cheminées Poujoulat" qui me suivent depuis que j'ai 12 ans. Sans eux, je n'aurais pas pu continuer le ski donc c'est vraiment grâce à eux et à ma famille. C'est aussi pour ça que j'ai créé ma propre école de ski à Maubuisson en 2018 et maintenant à Saint-Martin depuis janvier 2021, pour pouvoir en vivre.
Comment t'organises-tu pour réussir à concilier les deux ?
Pour l'école de Maubuisson, les deux premières années j'étais toute seule, c'est ma mère et ma sœur qui m'ont aidé pendant les étés. Depuis l'année dernière j'ai des prestataires, des pilotes qui viennent. Ça me permet de pouvoir m'entrainer et de piloter les enfants du club et les compétiteurs donc je passe moins de temps dans le bateau.
Concernant mon école à Saint-Martin, j'ai aussi une pilote sur place. Je gère à distance tout ce qui est autour de la structure mais je ne pilote pas. J'y suis allée pour le lancement en Janvier.
Qu'est-ce que t'apportes le sport de haut niveau dans la gestion de tes entreprises ?
D'abord du mental, c'est important, le fait d'avoir envie de toujours être plus performant. C'est vrai autant dans le sport que dans l'entreprise. De réussir à faire augmenter les activités, la qualité, de se challenger à être toujours performant.
Comment as-tu géré la crise du COVID-19 ?
Pour l'école de Maubuisson, on va dire que ça été, car j'ai eu des aides de l'Etat pendant la saison hivernale. L'été, on a pu tout réouvrir donc je n'ai pas été impacté. Sans les aides, ça aurait été plus compliqué mais jouable, car la haute saison a été très positive.
Par contre pour Saint-Martin, on a été très impacté, car ce sont majoritairement des étrangers qui viennent sur l'île, les personnes y habitant ne pratique pas énormément le ski nautique sauf que tout fût fermé, il n'y avait personne. Cet hiver, quand on y était, tout était ouvert, mais il fallait un motif impérieux, au début de l'été tout était encore fermé, donc plus du tout une destination touristique puisque nous en France, on a recommencé à vivre normalement. Du coup, on a essayé de développer les activités sur l'île, on fait des journées portes ouvertes, on essaie de travailler avec les associations, les scolaires, mais ce n'est pas comme en France, les moyens ne sont pas les mêmes. Aujourd'hui, la situation sanitaire à Saint-Martin est plus stable, mais il y a de nombreuses régulations.
Pourquoi as-tu choisi d'ouvrir ta deuxième école à Saint-Martin ?
En 2011, j'y suis allée skier, j'ai beaucoup aimé et j'y suis retournée plusieurs fois. Nous sommes 3 associées et nous avons saisi l'opportunité qu'il y avait. C'est aussi l'occasion d'avoir un spot pour s'entraîner parce qu'en France, il fait froid.
On allait beaucoup aux Etats-Unis mais on peut y faire que du ski nautique alors qu'à Saint Martin on peut vraiment faire autre chose à côté des entraînements. Pour se développer au niveau touristique, c'est super parce qu'avec la mise en place de bonnes conditions et installations, les compétiteurs peuvent venir avec leurs familles. Pour les enfants ou les compagnes, c'est top, il y a la plage, des activités à faire : surf, plongée, golf...
Vous proposez les mêmes activités à Maubuisson et à Saint-Martin ?
À l'école de Maubuisson, je propose toutes les activités sauf : le slalom, le saut et la bouée tractée parce que c'est interdit sur tout le lac. On retrouve le babyski, le wake, le wakeskate, le foil, le monoski, les figures ...
À Saint-Martin, on a 2 slaloms avec des conditions idéales. On propose de tout, aussi bien des figures que du wakeboard, du wakeskate, avec également la bouée tractée. Il n'y a que saut que l'on ne fait pas. Sauf le saut que l'on ne fait pas.
Après, à Maubuisson, on a une partie associative avec une équipe d'enfants à l'année que l'on retrouve à chaque rentrée. On participe à des compétitions, à des stages. L'été, en juillet, août, c'est plutôt touristique. Sinon, c'est les habitués qui viennent au spot. On accueille également plusieurs fois dans l'été des colonies qui nous remplissent bien nos journées.
Tandis qu'à Saint-Martin, c'est différent, c'est une clientèle très touristique. Lors des vacances scolaires on retrouve beaucoup de Français qui viennent s'entraîner dans de bonnes conditions pour préparer la saison.
On a 2 clientèles très différentes entre les 2 spots, à Saint-Martin, ce sont beaucoup de senior qui viennent s'entraîner l'hiver alors qu'à Maubuisson, on retrouve plus des jeunes qui viennent passer quelques jours chez leurs grands-parents par exemple.
Qu'est-ce que tu souhaites transmettre aux pratiquants ?
Les sensations de glisse. Que ce soit à Maubuisson ou à Saint-Martin, on a 100% de réussites des la 1ère leçon donc en général ils repartent contents, les enfants repartent avec leurs diplômes. Se faire plaisir sur l'eau qu'ils découvrent une nouvelle activité et après s'ils souhaitent s'inscrire au club, c'est toujours un plus pour nous, d'avoir des enfants motivés.
Selon toi, quels sont les avantages et les inconvénients de ton double statut rideuse et entrepreneuse ?
On ne s'ennuie pas, il y a plein de choses à faire à développer. Le sport d'un côté m'apporte des idées pour mes structures et vice-versa. Les deux m'apportent beaucoup.
Pour ce qui est des inconvénients, je dirais qu'il y a énormément de travail en simultanée, car les deux saisons sont en même temps. Quand je suis en pleine compétition, c'est également la pleine saison à Maubuisson et potentiellement la pleine saison à Saint-Martin parce que les mois juillet/août même si l'hiver ça fonctionne très bien sont très touristiques. Donc le mois d'août risque d'être compliqué, car pour mes 2 structures comme pour l'entraînement, c'est la pleine saison.
Quelles sont les nouveautés ?
Depuis l'année dernière, on a développé les sunsets sessions. On a également, le club enfant qui est notre point fort à Maubuisson parce que nous sommes la seule école de ski à l'année avec une équipe d'enfants.
Qui peut venir au club ?
Il n'y a pas vraiment d'âge ! Pour le moment, on compte 14 enfants ayant entre 6 et 15 ans.
L'adhésion à l'année est accessible à tous pour 35 €, licence comprise, tenues offertes, stages, compétitions, aides financières... On les amène aussi aux championnats de France, car on a la chance d'avoir des minis partenariats avec les commerçants locaux.
Cette année, on a un très gros projet pour novembre ou décembre 2021. On cherche actuellement les fonds car on aimerait les amener 8 jours au spot de Saint-Martin.
Découvrez en plus sur les écoles gérées par Laura à Maubuisson et Saint-Martin :
Les activités proposées à Maubuisson en initiation ou perfectionnement :
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 | Les activités proposées à Saint-Martin en initiation ou perfectionnement :
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